• Evolution – stratégie

    Avant de commencer, et aussi évident que ça puisse paraître, je préfère repréciser une chose clé : le but du jeu n’est pas de marquer beaucoup de points, mais d’en marquer plus que les autres. Ainsi, si tel choix vous fait perdre X population/points, mais en fait perdre davantage aux adversaires (par exemple, assécher le point d’eau pour créer une famine chez les herbi/omnivores), c’est pour vous un bon choix.
     
    Petit lexique :

    • individu : un cran de population. Une population de 5 = 5 individus
    • omnivore : un individu d’une espèce non-carnivore
    • carnivore : un individu d’une espèce ayant le trait Carnivore
    • IDPE : individu dépendant uniquement du point d’eau pour se nourrir (aucune aide de traits comme Long neck, Fat tissue, Scavenger, Carnivore…)

    Quelle quantité de nourriture mettre dans le point d’eau en phase 2 ?
    Cela dépend de plusieurs facteurs dont :

    • à quelle place jouez-vous dans l’ordre du tour ?
      • Tard = injectez plus, par sécurité
      • Tôt = injectez moins
    • avez-vous plus d’IDPE que les autres ?
      • Non, et même beaucoup moins = asséchez le point d’eau en ne lésinant pas sur les valeurs négatives ! Vos adversaires en pâtiront plus que vous (les cartes utilisées pour augmenter leur population seront donc des cartes perdues)
      • Oui = injectez plus
    • avez-vous plus d’espèces Fertile que les autres ?
      • Oui = vous avez intérêt à ce qu’il y ait un trop-plein de nourriture dans le point d’eau à la fin de la manche, donc injectez

    Je n’ai pas les cartes qu’il faut.
    On peut faire plusieurs choses avec des cartes qui semblent inutiles :

    • jouer et rejouer au jeu pour apprendre à bien se servir de chaque trait ;
    • défausser des cartes pour augmenter population / espèces / corpulence ;
    • garder toutes ses cartes pour s’en servir plus tard. Ne jouer aucune carte lors d’une manche n’est pas rédhibitoire. Cela évite au contraire de les gaspiller (une population/espèce qui meurt dans la manche où elle est ajoutée = une carte gaspillée).

    J’ai des cartes, mais il y a trop peu de nourriture pour que j’aie intérêt à m’en servir pour augmenter ma pop / mon nombre d’espèces.
    Mieux vaut donc les garder ou s’en servir pour augmenter la corpulence, à condition que ce soit pertinent. De plus, garder toutes ses cartes permet d’en avoir beaucoup à la manche suivante et de préparer de sacrées surprises aux adversaires !

    Mes adversaires ont plus de population que moi, c’est irrattrapable.
    Si un adversaire a plus d’IDPE que vous, il marquera plus de points si vous nourrissez tous deux tous vos IDPE (soit, souvent, si le point d’eau est abondamment approvisionné en nourriture). Assécher le point d’eau est une façon de faire chuter le niveau de population de chacun et d’homogénéiser les populations chez l’ensemble des joueurs.
     
    Je ne peux rien faire contre foraging/coopération/long cou…
    Les gros moteurs à nourriture végétale ont leurs failles :

    • on peut les affamer en vidant le point d’eau
    • toute carte favorisant la prise de nourriture occupe un emplacement qui, pendant ce temps, n’est pas occupé par une défense. Des omnivores qui se nourrissent vite sont donc sensibles aux attaques des prédateurs

    On ne peut rien faire contre un charognard (+coopération) quand il y a plusieurs attaques de carnivores par manche.
    Charognard est l’un des traits les plus circonstanciels. Il est souvent inutile, mais peut parfois s’avérer redoutable.
    Quelques idées de parades :

    • attaquer les charognards ou les mettre sous pression pour entraver leur développement
    • si possible, devenir soi-même charognard
    • s’arranger pour que le nombre d’attaques par manche diminue, par exemple :
      • en haussant les corpulences des proies, ce qui rassasie plus vite les prédateurs
      • en haussant les défenses des proies, ce qui dissuadera les carnivores de continuer à l’être
      • en diminuant le nombre de prédateurs, qui deviennent ainsi à nouveau omnivores – il faut donc réalimenter le point d’eau en plantes
    • ne pas y jouer à plus de 4, d’une part pour le bien de l’expérience ludique, ensuite parce que plus de joueurs = plus d’espèces = plus de carnivores = plus d’attaques = plus d’efficacité pour le trait Charognard.

    C’est trop dur de faire des carnivores !
    Evolution n’est pas un jeu de course au carnivore. De nombreux écosystèmes sont défavorables aux carnivores et on peut parfaitement gagner en restant omnivore toute la partie. Voici quelques conseils pour « passer carnivore » :

    • quand vous êtes dernier ou presque dans l’ordre du tour, vous savez où en sont vos adversaires pour la manche (sauf les traits qu’ils ont joués cachés) et pouvez leur réserver la surprise de devenir carnivore sans qu’ils puissent y réagir ;
    • ne devenez pas carnivore juste pour rire : si toutes les autres espèces sont suffisamment défendues ou corpulentes, c’est l’EXTINCTION assurée ;
    • il existe cependant des moyens de s’assurer de survivre au moins une manche en cas de mauvaise surprise :
      • intelligence (en gardant des cartes en main pour l’activer)
      • avoir, avant de devenir carnivore, un Fat tissue bien rempli (la graisse issue de plantes reste de la graisse, assimilable par un carnivore)
      • faire de l’élevage, càd avoir créé une autre espèce que le carnivore pourra à coup sûr attaquer pour se nourrir

    D’autre part, si vos adversaires sont trop bien défendus, c’est sûrement qu’ils ont des cartes de défense, qui occupent des places au détriment de cartes à moteur de nourriture (or, nourriture = victoire). Profitez-en pour, vous, créer ces moteurs et vous nourrir plus vite qu’eux !

    On ne peut rien faire contre un prédateur intelligent.
    Si : augmenter votre corpulence.

    On ne peut rien faire contre un prédateur intelligent qui chasse en meute, ultra corpulent et ultra nombreux.
    Tout d’abord, l’intelligence coûte des cartes pour être utilisée. Ensuite, un prédateur social intelligent 6/6, cela n’arrive généralement qu’en fin de partie (donc vos souffrances ne seront pas trop longues). D’autre part, si cela arrive, c’est soit parce que son propriétaire a dépensé une foultitude de cartes pour y arriver, soit (si ce n’est pas le cas) parce qu’on a bien voulu laisser survivre et se goberger cette espèce trop facilement tout au long de la partie.
    Ensuite, augmenter votre corpulence fera que le prédateur sera plus vite rassasié et vous attaquera donc moins de fois, vous faisant perdre moins de population.

    Quelques autres astuces en vrac :
    Remplacer Carnivore par une autre carte Carnivore. Vos adversaires croiront sûrement qu’ils peuvent respirer et retirer leurs cartes de défense.
    Même manœuvre avec Fat tissue : vous encaissez la nourriture qui est sur la carte remplacée et pourrez remplir la nouvelle (à condition qu’il y ait assez de nourriture/proies).
    Si votre main ne vous plaît pas, vous pouvez créer une espèce en lui accolant n’importe quels traits si vous savez qu’elle s’éteindra pendant cette manche. Ainsi, vous repiocherez autant de cartes qu’il y en avait sur elle. Une façon de faire tourner votre main et/ou d’accélérer la partie en vidant la pioche.

    Quelques combos :
    Carnivore 6/6 + Fat tissue
    Corpulence 1 + Horns
    Long neck + population 1-2 + Burrowing

    Et enfin l’équation magique :
    Défense > Carnivore > Moteur > Défense

    Bref, adaptez-vous !


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